[rp]Quand Aristote n’entend pas une prière …

Cavalier errant Messages : 300 Date d'inscription : 05/11/2010

Mars, mois de souvenirs, mois de malheur, mois où de nombreux souvenirs pouvaient lui revenir en mémoire. La nuit lui faisait peur durant ce mois entre une fin d’hivers atroce par le froid glacial et un début de printemps qui se mélangeaient entre des journées mitigés. Ciel bleu un jour, ciel gris un autre jour…mais les nuits restaient tout aussi noires au fil du temps.

3 jours qu’elle ne pouvait fermer l’œil , tournant, virant dans les draps de son lit qui devenait trop humide par les sueurs qui lui coulaient dans la nuque, à chaque image qui lui remémorait d’où elle venait. Les flammes envahissaient les moindres de ses rêves qu’elle faisait, les crépitements des murs s’effondrant sur son passage lui rappelaient que même le son pouvait rester graver dans sa mémoire comme une emprunte indélébile. Mais le pire était encore quand elle entendait hurler ses amis burlés vifs en plein cœur de son village dévasté par l’ennemi.

Souvent dans ce dortoir bien vide de l’ordre, elle se retrouvait assise sur son lit, sans qu’elle eût l’envie de se lever. Serrant le drap cotonneux épais dans ses mains qui le froissaient par cette rage qui ne disparaissait pas. Les yeux emplis de larmes et un palpitant tambourinant dans sa poitrine comme ces cors qui annonçaient tout simplement que la mort avait été simplement guidée par les autorités qu’elle servait. Serrant les dents à se décrocher les mâchoires, Lany restait silencieuse sur ce passé, qui malgré les années et l'éloignement, elle n’arrivait pas à oublier. Comment oublier que l’embuscade offert par ses supérieurs étaient fait pour protéger le château. Oh bien sur, ILS étaient venus la voir pour la remercier d’avoir était un maire à la hauteur durant ses troubles de guerres, un maire qui n’avait pas pu éviter l’inévitable. Un maire qui s’était vu incapable de sauver ses propres habitants.

Non elle n’arrivait pas à oublier ses horreurs, non elle ne pouvait pas effacer ce passé qui la suivait quoi qu’elle fasse. Les flammes de l’enfer se lisaient dans ses yeux grands ouverts sur ses pensées qui proliféraient sur cette bête noire qui n’était qu’autre que ses propres ennemis. La peine avait laissé place à la haine au fil du temps, et finalement non elle n’avait pas de courage, elle avait fuit comme si elle avait été tout simplement la cause du carnage de Rohan

Devant l’évidence de sa faiblesse, Lany avait tenté de mourir à de nombreuses reprises, de se laisser aller à la faim et à la soif ..Errant de ville en ville comme une vulgaire vagabonde, mendiant quelques écus pour … pour quoi faire d’ailleurs ? Mais pourquoi Aristote ne l’avait-il pas rappeler à lui durant ses années où elle avait fuit cette Bretagne meurtrière ? L’avait-il oublié ? L’avait il simplement laisser sur ses terres pour qu’elle périsse comme une vulgaire victime qui n’en était pas une ? elle devait avoir des réponses, il devait lui donner un signe une explication, n’importe quoi mais il devait lui dire.

Alors elle enfila un mantel, surement celui de Galaan qu’elle avait du emprunter la veille au soir quand ils étaient rentrés de la taverne où déjà les souvenirs refaisait surface. Devant la petite chapelle, Lany leva la tête sur cet édifice qui n’était pourtant pas si grande mais qui montait dans ce ciel où ses amis se reposaient. Le vent s’engouffra dans sa chevelure encore imbibée par ses pleurs nocturnes. Mais elle devait avoir une réponse, alors la jeune fille poussa la porte lâchant un grincement raisonnant dans les alentours. Préférant la laisser ouverte, elle s’enfonça dans la maison dit « d’Aristote », s’avança vers celui qui devait lui donner des explications….

Cavalier errant Messages : 300 Date d'inscription : 05/11/2010

Il était là, l’icône trônait dans ces murs de pierres éclairés par des bougies qui dansaient sous l’influence d’un air prétendant à une présence invisible. Lany gardait ses yeux posés sur celui que tout le monde vénéré, celui qui portait le nom d’Aristote. Elle fit encore quelques pas sans le lâcher du regard, le défiant, l’admirant, ou le cherchant ? le vent qui soufflait à l’extérieur donnait la chansonnette par des rafales frappant la maison de l’idolâtre, faisant trembler les vitraux bien sombre à cette heure ci de la nuit. La crainte ou encore la peur d’affronter la divinité même aurait pu l’envahir mais elle cherchait ses réponses, alors ni l’icône, ni même le temps ne lui faisait peur.

Au bout de quelques minutes, Lany finit par s’asseoir sur un des bancs l’affrontant toujours par un silence. Elle posa ses mains gelée sur ses jambes croisant ses doigts mais pas pour prier, mais bien pour attendre. Comment allait elle faire pour l’appeler , pour attirer son attention , pour déjouer les prières de ceux qui devaient au même moment cherchaient des réponses dans des cantiques apprises.

"- T’es là ??? lâcha t-elle soudainement.

Sa voix raisonnait par un son presque grave faisant écho dans sa tête, faisant écho dans ces murs de pierre, mais aussi sur les flammes des bougies qui répondaient par une danse commune..mais il ne répondait pas

"- Heeeeeeeeeyyy toi la haut !!!cria t-elle un peu plus fort.

Mais l’effet était encore le même. Alors elle se releva pour s’approcher encore plus prêt de lui,

"- Tu réponds pas hein ?? parce que tu sais pourquoi je suis ici , tu sais pourquoi je viens te voir .

Agacée, elle fit quelques pas en va et vient sans lâcher l’icône des yeux. Elle n’avait pas peur comme l’on pouvait raconter jadis, si jamais on affrontait les dieux, « ne l’appelle jamais, il pourrait déverser sur toi sa colère »

tu parles ? Quelle colère quand on oublie ses enfants ? Quelle colère tu peux avoir toi ? toi qui les garde à tes cotés ?

Lany stoppa son pas vers une statut qui triomphait vers elle, avec un sourire trop polie pour être honnête, une tête baissé en compensation sur les enfants qui venaient la prier et les bras écartés comme pour les accueillir dans ce dont elle était élue.

"- Et toi ? qu’est ce que tu regarde comme ça ?

la colère montait encore en elle, un coupable !! Voilà ce qu’il lui fallait un coupable pour arriver à surmonter cette peine restait enfouie au fond d’elle.

Alors elle regarda encore la divinité même.

"- Ils sont tous morts et je n’ai rien pu faire, fit-elle a voix basse

"- ils sont tous partis et je n’ai pu les retenir, sa voix monta d’un ton

"- ils les ont tous tués et tu n’étais pas là ! sa voix s’accompagnait par des larmes qui commençaient par couler sur ses joues.

Non !! t’était pas là se mit –elle a crier où étais tu quand ils ont pendus les villageois ? où étais tu quand l’enfant que j’ai tenté de sauver à péris dans les flammes de l’enfer.. où étais tu ?? HEIN ??? mais ou étais tu quand le malin a prit possession de toutes ses âmes ???

Invité

C'est à la lueur de la lune qu'Iris éclaire ses pas.au détour du chemin, ou les ombres l'accompagne et les légendes chuchotées ça et là par des voix enchanteresses. qu'elle rentre a l'Ordre,elle ne s'etait pas rendu compte qu'elle avait fait une si grande balade et qu'il etait temps qu'elle rendre se coucher,quand elle passe pres de la chapelle,ou les gardiens de ces lieux se font resentir comme un grand vent ,une froideur,Iris n'aime pas trop ce promener dans ces lieux ou les espris vire volte,elle allonge le pas pour s'éloigner au plus vite quand elle entend un cri,une voix venant de l'eau de la,elle stops nette,palie,ses mains deviennet moite,elle tremble puis pour se rassurer se parle a elle méme

Mais enfin niguedouille,tu vas pas croire a tout ces histoires,si tu entend un cri c'est qu'une personne a bessoin de l'aide,ou est en colére alors arrete !!!!!!!!!

Retournant sur ses pas elle arrive aux portes de la chapelle,la voix se fait de plus en plus forte,une voix triste,en colére méme en rage,la porte est ouverte,Iris s'arrete et crois reconnaitre cette voix,mais l'écho et la résonnance de cette immence piéce joue et déforme cette voix,Iris approche tout en se faisant discrette,se penche dans l'entrebaillement de la porte et voit

Lany..............c'est bien se que je pensais,mais que lui arrive t il ? que fait elle la ?

Iris ne bouge pas,elle écoute Lany qui souffre, et parle a ce Dieu qu'Iris ne connait pas,elle a juste entendu parler de lui,mais les dire a Lany lui font penser qu'il na pas l'air tres gentil,elle préfére ne pas rentrer dans cette chapelle,reste sans bruit ,écoute son amie,les larmes lui viennent aux yeux de voir autant de souffrance et qu'elle ne peut rien faire pour l'aider,Iris ressent en elle une géne,elle ne devrait pas épier sa soeur d'arme,c'est un compte entre elle est cette autre personne,alors l'ame en peine elle rebrousse chemin et rentre en trainant les pieds ,les yeux embués vers le dortoir des filles

Cavalier errant Messages : 300 Date d'inscription : 05/11/2010

Mais il ne répondait toujours pas à sa demande, Lany se calma extérieurement mais intérieurement le mal était trop présent, tous les jours, le présent lui montrait un avenir avec un passé qui refaisait surface et qui la rattrapait malgré ses efforts pour oublier. Elle resta sur ses dernières paroles, haussant les épaules devant ce silence digne d’une cathédrale mais pourtant elle sentit une présence dans son dos. Lany se retourna soudainement mais ne vit personne. Juste la grande porte d’entrée de la chapelle grinçant par un balancement par le vent, et la nuit noire à l’extérieur, mais il n’y avait personne.

"- Tu es en train de perdre la tête ma fille fit-elle en regardant à nouveau la divinité si ça se trouve t’existe même pas .

Etait elle en train de perdre sa foi, cette même foi pour laquelle son Galaan avait fait, quelques mois plutôt, son baptême sur Narbonne. Cette foi qui dictait les bonnes conduites à entreprendre pour accéder au paradis après la mort. Mais quel paradis ? l’enfer elle en avait eu un avant gout, les horreurs, l’abomination, le dégout, l’effroi.

Elle s’approcha d’une bougie presque éteinte, dont la flamme était si petite qu’elle était en train de se noyer dans la cire coulante et ne laissant qu’une simple flaque. Et pourtant elle résistait pour éclairer une seule petite lueur.

Par un geste peu commun, la jeune fille prit un cierge dont le prix était de 20 deniers qu’elle déposa tout de même dans l’urne prévue pour récupérer les dons en offrande. Lany l’approcha de la petite bougie presque éteinte et fit toucher les deux tiges qui s’enflammèrent au contact, ce qui la fit sourire. Tant qu’il y a une lueur, il y a de la lumière et tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie,. Alors elle regarda ce nouveau cierge qui servait de prière, souriant devant cette nouvelle flamme qui dansait sous l’influence de l’air. Elle brillait, elle était belle, elle était nouvelle, tout comme sa nouvelle vie.

Une fois qu’elle la déposa sur le bougeoir, la jeune fille se rassoit sur le banc, mains jointes mais doigts entrecroisés.. et cette fois ci Lany était en prière pour les âmes de ces villageois morts à cause de la stupidité des guerres, prier pour les innocents, essayant de chasser ses flammes qu’elle voyait quand elle ferma les yeux, essayant de chasser ses hurlements quand il se faisait silence, essayant de contenir ses larmes quand elle les sentaient refaire surface. Quand soudain, les visages des monstres revinrent, elle baissa la tête, ses mains sur le visage, étouffant un pleur pour la soulager cette vision d’horreur. Ils l’a hantaient, dés qu’elle tentait de prier, ils étaient là à lui rappeler ce qu’elle n’avait pu éviter, il lui rappeler à quel point les hommes pouvaient être avide de sang quand on leur en donnait l’ordre. Elle leva ses yeux sur la divinité troublée par sa vision

Je prendrais le temps fit-elle en se levant Oh que oui je prendrais le temps affirma t-elle en essuyant son visage avec le revers de sa manche mais un jour je les retrouverais tous …

et elle releva son regard sur la divinité, afficha un regard droit, et décisionnaire, elle termina sa prière par un signe de croix

Et je les vengerais …susurra t-elle. TOUS, tu entends ce que j'te dis .. TOUS je les vengerais

Aristote aura-t-il entendu sa prière ? lui donnerait-il la force de vivre avec son passé et lui pardonnerait il surtout ! ce futur qu’elle entreprendrait.

Sans un mot de plus, la jeune femme quitta la chapelle, laissant la porte grande ouverte…